Le plus classique des troubles moteurs qui atteignent les chiens est la hernie discale.
Le disque cartilagineux, présent entre chaque vertèbre, et qui sert d'amortisseur, vieillit prématurément, durcit, se déforme et peut comprimer et léser la moelle, présente dans le canal rachidien. Les hernies discales siègent de préférence aux différentes charnières de la colonne vertébrale, charnière cervico-thoracique et surtout thoracolombaire, mais elles peuvent survenir à tout autre endroit.
Elles peuvent progresser lentement ou s'installer brutalement en quelques heures, occasionnant une douleur intense, des difficultés au déplacement, au saut, pouvant aboutir à la paralysie complète. La radiographie, et, dans les cas graves, la myélographie, permettent de déterminer le lieu et les causes.
Si l'animal conserve sa sensibilité et peut marcher, le simple repos complet en cage ou dans un lieu très réduit pendant une dizaine de jours, puis une convalescence sans effort pendant trois semaines peuvent permettre de juguler le mal. Mais les épisodes douloureux passagers peuvent se renouveler. Par contre, en cas de perte de sensibilité, de parésie ou de paralysie, la thérapeutique est chirurgicale et doit être entreprise dans les heures qui suivent.
Plus l'opération aura lieu rapidement, moins les lésions médullaires seront importantes et plus grandes seront les chances de récupérations.
Prévention de la hernie discale
Plus le chien est court, plus les disques intervertébraux sont comprimés et plus les risques de hernie discale sont grands. Les chiens très courts ont d'ailleurs le plus souvent un manque de souplesse de la colonne vertébrale qui leur donne une démarche raide. Il convient d'éviter les sauts. Lorsque le chien monte sur un fauteuil, il ne risque pratiquement rien. Par contre lorsqu'il va vouloir descendre, la colonne vertébrale sera d'autant plus sollicitée si le chien est lourd, comparativement à sa petite taille. La montée d'un escalier est moins dangereuse que la descente.
Restons sensés, un tel chien n'est pas un handicapé physique qui ne doit vivre qu'au rez-de-chaussée. Cependant, s'il habite une maison à étages et qu'il ne cesse pas de monter et descendre pour suivre ses maîtres, il usera plus rapidement les disques intervertébraux trop fréquemment sollicités, qui finiront par ne plus jouer correctement leur rôle d'amortisseurs. Un chien bien musclé, qui marche régulièrement, sera moins fragile qu'un chien qui ne fait aucun exercice physique et dont les promenades seront limitées à 50 mètres de trottoir, trois fois par jour, pour vider la vessie et l'intestin.
sources:"chien.com".